Lomé accueille depuis ce mercredi 27 juillet 2022, la 9ème réunion régionale du Système Mondiale de l’information sur la biodiversité, section Afrique (GBIF).
15 pays de la section Afrique de la Global Biodiversity Information Facility (GBIF) sont en réunion pour améliorer les données sur la biodiversité.
Durant deux jours, les différents acteurs vont, au cours de la rencontre, partager leurs expériences en matière de mobilisation des données sur la biodiversité. La rencontre va également permettre aux participants de parler de la stratégie de régionalisation du GBIF Afrique, travailler sur la période stratégique du GBIF 2023-2027.
Selon Pr EKLU-GADEGBEKU Kwashie, représentant le président de l’Université de Lomé, il y a un consensus mondial sur le fait que la biodiversité est essentielle à la productivité, la santé, la survie de l’humanité.
Cette rencontre de deux jours (du 27 au 28 juillet 2022) a pour but de mettre le maximum d’informations à la disposition des gouvernants, des décideurs pour les décisions à prendre pour la conservation de l’environnement dans chaque pays.
Cependant, il indique que ce consensus ne s’est pas traduit par les mesures de conservation suffisante pour inverser ou ralentir la perte de la biodiversité.
« Le partage rapide des données sur la biodiversité devient donc une nécessité. Cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre d’un renforcement régional de réseautage pour mieux appréhender les défis africains en matière de mobilisation des données de la biodiversité est louable et doit s’inscrire également dans l’utilisation de ces données pour impacter le quotidien de chaque citoyen et pour aider les décideurs à se pencher sérieusement sur la conversation de la biodiversité sur toute ses formes », a souligné le Pr EKLU-GADEGBEKU Kwashie.
Allant dans le même sens, Pr Radji Pierre, point focal du GBIF au Togo a ajouté que la rencontre va permettre d’avoir le maximum d’informations à mettre à la disposition des gouvernants, des décideurs pour qu’ils sachent quelle décision prendre pour la préservation de l’environnement au niveau du Togo.
Il y a plus de 2 milliards de données sur le site de GBIF (www.gbif.org) dont l’accès est libre. Toutefois il renseigne sur la licence qui vous autorise sur l’utilisation effective des données.
Au Togo, nous disposons de moins de 200.000 données disponibles. Il faut noter que plus de données existent mais il existe des contraintes pour les mobiliser.

Par exemple : publier une donnée sur une plante a l’avantage de connaitre toute sa situation géographique mondiale et son statut. Dans le sens de la conservation, on peut savoir que la plante est sous représentée. Donc permet de savoir si la plante est sous représentée pour alerter les autorités à informer la population sur le fait que la plante est en danger par conséquent interdiction de la couper et contrôler son exploitation.
En tout « GBIF est organisé de sorte qu’il y a l’administration centrale, les sections (section Afrique, section Europe, section Asie, section Amérique). Aujourd’hui c’est la section Afrique qui se réunit à Lomé. Cette section comporte tous pays qui sont membres de GBIF international. Ici aujourd’hui nous avons 14 pays arrivés au Togo. D’autres pour des raisons de Covid-19 ne se sont pas déplacés. Normalement nous sommes au nombre de 32 pays en Afrique. Les autres vont nous suivre par Zoom. » a déclaré Monsieur RADJI Pierre, Professeur Horticulture et écologie urbaine à l’Université de Lomé, Point Focal GBIF Togo.
Notons que GBIF (Global Biodiversity Information Facility) est un réseau international et une infrastructure de données financés par les gouvernements mondiaux ayant pour but de fournir à tous et partout un accès libre aux données sur toutes les formes de vie sur Terre.